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Tamarii no Mo'orea

Tamarii no Mo'orea
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14 mars 2007

Vacances autour du Soleil

D'abord, le ciel nocturne de Polynésie est si clair, si pur, qu'il ressemble à une mousse laiteuse d'étoiles.
Et puis, il y a eu ce coup dur porté à Pluton par les astronomes: déclassé, le dieu des Enfers, plus une vraie planète !
Cela nous a suffi pour avoir envie de tâter le ciel avec les enfants. De jour et sans lunette astronomique, hélas ! mais grâce à Internet.
Alors, pendant une semaine, nous avons admiré les photos de notre système solaire, nous avons classé les planètes telluriques et les planètes gazeuses, les petites et les géantes, nous avons tenté de nous représenter leur distance au Soleil. Nous les avons fait tourner, sur elle-même et autour de notre étoile.
Un peu plus savants, nous avons représenté le système solaire, en découpant dans du carton chaque planète et en la peignant. Tout cela est resté suspendu dans notre salle... jusqu'à ce que la force de gravité mette tout ça par terre !

CE QUE NOUS AVONS APPRIS

Soleil
Une petite étoile (mais son diamètre est 110 fois celui de la Terre !).
Température au centre : 15 millions de degrés !
8 planètes tournent autour du Soleil.

Mercure
Planète de roches, la 1ère plus petite.
Pas d’atmosphère.
Diamètre : 4.878 km.
La plus extrême par ses températures : de -180° à +430°.
Porte le nom d’un dieu Messager des Dieux car elle se déplace vite dans le ciel.
Appelé aussi l’Etoile du Matin.
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 3’13’’.
Rotation sur elle-même : 58 jours. Tour du Soleil : 98 jours.
Aucun satellite.

Vénus
Planète de roches.
Atmosphère de gaz carbonique. Vents violents de plus de 400 km/h.
Diamètre : 12.103 km.
Porte le nom d’une déesse de la Beauté car elle est l’astre le plus brillant du ciel après le Soleil.
Appelé aussi l’Etoile du Berger.
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 6’ .
Rotation sur elle-même : 117 jours. Tour du Soleil : 224 jours.
Aucun satellite.

Terre
Planète de roches.
Atmosphère d’azote et d’oxygène surtout.
Diamètre : 12.756 km.
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 8’19’’.
Rotation sur elle-même : 23h 56’. Tour du Soleil : 365 jours et 6h.
1 satellite : la Lune (à 384.000 km, diamètre : 1.738 km) qui est habitée par nos rêves.

Mars
Planète de roches.
Pas d'atmosphère.
Diamètre : 6.794 km. La 3ème plus petite.
Porte le nom d’un dieu de la Guerre à cause de sa couleur rouge sang, aussi appelé planète rouge.
Non habité (surtout pas par des Martiens, aussi appelés petits hommes verts !).
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 12’40’’.
Rotation sur elle-même : 24h 37’. Tour du Soleil : 687 jours.
2 petits satellites de moins de 20 km de diamètre : Phobos et Deimos.

Jupiter
Planète faite surtout de gaz.
La planète géante du système solaire avec un diamètre de 142.984 km. La Terre multipliée par 318.
Porte le nom d’un dieu Maître des Dieux, vu sa taille.   
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 44’14’’.
Rotation sur elle-même : 9h 55’. Tour du Soleil : environ 12 ans. 63 satellites, dont 4 gros comme notre Lune.

Saturne
Planète faite surtout de gaz.
La 2ème planète géante du système solaire avec un diamètre de 120.536 km.
Porte le nom d’un dieu du Temps, père de Jupiter.
A 2 anneaux de matières, bien visibles, de 200m d’épaisseur à peine (poussières, blocs de quelques mètres).
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 60’19’’.
Rotation sur elle-même : 10h 40’. Tour du Soleil : environ 29 ans et demi. 27 satellites.

Uranus
Planète faite surtout de glace de gaz, bleu-vert.
La 3ème planète géante du système solaire avec un diamètre de 51.118 km.
Porte le nom d’un dieu, père de Saturne.
Découverte il y a à peine plus de 2 siècles.
A 11 anneaux de matières, invisibles.
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !) : 139’.
Rotation sur elle-même : 17h 14’. Tour du Soleil : environ 84 ans.
13 satellites au moins.

Neptune :
Planète faite surtout de glace de gaz.
La 4ème planète géante du système solaire avec un diamètre de 49.528 km.
Porte le nom d’un dieu des Océans à cause de sa couleur bleue intense.
A des anneaux de matières, invisibles.
Distance au Soleil pour la lumière (360.000 km/sec !): 250'.
Rotation sur elle-même: 16h 07. Tour du Soleil: environ 164 ans.
8 satellites au moins.

MVTMJSUN !!

Ce sont les initiales des 8 planètes dans l'ordre. Comment le retenir ?
Nous avons lu des phrases mné-mo-tech-ni-ques pour nous y aider , comme:


M
a Vieille Tante Marie a Jeté Samedi Un Navet.
M
a Vieille Trompette Me Joue Son Ultime Nocturne.
M
a Voiture Te Mène Joyeusement Sur Une Nationale.
M
arie, Viendras-Tu Manger Jeudi Sur Une Nappe ?
M
e Voici Toute Mignonne, Je Suis Une Nébuleuse.
Me Voilà Tout Mouillé, J'ai Suivi Un Nuage. (nous l'aimons bien, celui-là, il est facile)
Mon Violoncelle Tombe, Mais Je Sauve Une Note.
Sors (pour Soleil) -Moi Vite Ta Marmite Jaune Sur Une Nappe.
M
angez Vos Tartes, Mais Juste Sur Une Nappe !

 Et nous avons esssayé à notre tour, mais c'est trop dur. Et vous ?


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20 novembre 2006

Parler en reo maohi

La Polynésie française a deux langues officielles: le français et le reo maohi (la langue polynésienne). Les deux sont enseignés à l'école mais l'école est faite en français.  La langue polynésienne n'est pas parlée par tout le monde et elle n'est pas la même dans tous les archipels. Elle a longtemps été une langue seulement parlée avant d'être écrite. Et sache que c'est une vraie langue.

Les 13 lettres et les 2 signes pour l'écrire sont les suivants:

                                                                                               
 

 

 
 

se   prononce

 
 

nom de   la lettre

 
 

a

 
 

a

 
 

a

 
 

e

 
 

é

 
 

é

 
 

f

 
 

f

 
 

fa

 
 

h

 
 

h   aspiré

 
 

 
 

i

 
 

i

 
 

i

 
 

m

 
 

m

 
 

mo

 
 

n

 
 

n

 
 

nou

 
 

o

 
 

o

 
 

o

 
 

p

 
 

p

 
 

pi

 
 

r

 
 

légèrement   roulé comme un l

 
 

ro

 
 

t

 
 

t

 
 

ti

 
 

u

 
 

ou

 
 

ou

 
 

v

 
 

v

 
 

vi

 
 

¯

 
 


 
 

allongement

      

de la voyelle

 
 

`

 
 

(ce que tu fais sur le u et le a dans "un haricot":

      

tu bloques l'air avec la glotte avant de le libérer)

 
 

occlusive glottale

 

Tout le monde n'est pas encore d'accord sur l'orthographe de tous les mots.

Le reo maohi n'a pas besoin de distinguer les noms, les verbes, les adverbes et les adjectifs qualificatifs. Le système des verbes est très complexe. L'ordre des mots dans la phrase est un casse-tête pour les débutants. Et il y a énormément de petits mots-outils dont l'emploi est très délicat.

Voici un petit lexique [Lexique_enfants en Excel] [ Lexique_franco_tahitienen Word) fait par des enfants: mauruuru roa à Edwin, Tetua, Tehio, Timeri, Vaituatua, Augustin, Priscilla et d'autres encore. Derrière certains mots tahitiens, tu vas reconnaître des mots français ou anglais (ananas-pineapple-painapo).  Sans oublier les mots tahitiens adoptés par le français: tabou-tapu, tatouer-tatau, paréo-pareu, vahine, tamure.


21 septembre 2006

Ia orana - Rentrée 2006

Nous voici de retour après nos grandes vacances ... d'hiver [notre Calendrier_2006_2007_Word]. Les "monsieur" et les "madame" (c'est ainsi qu'ici les élèves appellent leur maître ou maîtresse) ont retrouvé leurs classes depuis le 16 août. Et nous avons rouvert le centre deux semaines plus tard.
Nous avons vu arriver de nouvelles têtes avec les CP et partir quelques glorieux anciens de CM2.
Et Maryse est de retour ! C'est elle que Marie-Charlotte remplaçait pendant qu'elle dirigeait sa petite entreprise de neuf mois d'où est née une adorable petite Leila.  Tattoonesia_2005_PF__14_
Nous avons aussi repris nos activités habituelles. En ce moment,  nous signons la charte de protection du milieu marin que nous avons rédigée avec nos amis de Méditerranée. Et d'ailleurs, où sont-ils passés ?
Car ils ont disparu du Net  ! Où est donc le blog de Monsieur Roca ? Maxime Mérieux, dit Xouma, et d'autres nous disaient dans leur courrier (mauruuru ! nous sommes en train de vous répondre) que la montagne avait brûlé en juin dernier: pas l'école, j'espère... en tout cas, nous avons perdu votre trace sur internet. OÙ ETES-VOUS, TOUS ?
Nous allons aussi reprendre contact avec Marie-Laure, de la réserve littorale.
Au menu, cette année: peut-être l'enregistrement de chansons polynésiennes et de quelques  "tubes" de notre fenua (pays).
A bientôt.

Rien à voir avec la rentrée mais c'est joli... Danseurs (la règle est que le costume traditionnel soit fait main et tout en matériaux naturels)

23 juin 2006

Elle s'en va !

img_1049

Hip hip hip hourra, dit le classement événement de cet article  ! Mais non vraiment pas, y a pas de quoi.

Marie-Charlotte  nous quitte, Marie-Charlotte s'en va.

Mais où donc, amis de Banyuls ? Où donc  ?

En Espagne, en Catalogne, à Barcelone ! De l'autre côté des Pyrénées, tout  à côté.

Vous en avez bien de la chance.

Nana e ia maita'i te tere, Marie-Charlotte !

img_1059

Les animateurs: Samuel, Marcelle, Willy, Nous-ne-savons-plus-qui-on-l'a-déjà-oubliée, Siki, Christiane (la directrice)  et Thérèse.

(Crédit photos: Marie-Charlotte elle-même)

15 juin 2006

Citoyens de l'Océan !

Marie-Laure, la conservatrice de la réserve marine de Cerbère-Banyuls (Pyrénées-Orientales), nous a envoyé un modèle de charte de protection du milieu marin qui existe déjà pour les écoles de sa région.

"C'est quoi une charte ?". Augustin n'a pas manqué de poser la question. Réponse: c'est un contrat, un engagement de bonne conduite.

Et nous, nous avons modifié la charte de Banyuls pour y faire entrer les lagons polynésiens. Les récifs coralliens qui cernent nos îles sont tellement particuliers. Et nous avons aussi le problème de nos déchets car peu d'îles ont un réseau d'égouts et un système de tri sélectif. Il y a aussi le  fish-feeding, comme on dit ici dans les dépliants touristiques: on nourrit les requins et les raies pour les attirer dans le lagon tout près des  touristes. Sans parler des tortues marines qui sont encore chassées et mangées.

Notre projet de charte s'adresse donc aux Tamarii no na e piti miti, aux Enfants des deux mers (le Pacifique et la Méditerranée). Voici le texte:

Nous, Tamarii no na e piti Miti, Enfants des deux Mers,
Nous savons que les océans, les mers et les lagons sont un trésor de la Nature qui appartient à tous les hommes de la planète.
Nous ne voulons pas que l’Humanité, où qu’elle habite, les abîme ou les détruise à cause de sa négligence ou de son ignorance.
Pour que l’océan reste un monde vivant, nous nous engageons à le protéger, lui et les récifs coralliens.
Nous promettons :
- de jeter nos pehu ou déchets dans les poubelles et non pas dans la rivière, dans le lagon ou dans la mer,
- de faire connaître et de respecter la faune et la flore sous-marines, par exemple de ne pas toucher ni casser les coraux vivants,
- de respecter les zones protégées et les règles pour la plongée, pour la pêche et pour le nourrissage de certains poissons.
Fait à ………………………………. le …………………………………20……………    (signature)

Clique sur Charte_de_protection_Tamarii_no_na_e_piti_miti2.doc pour voir notre projet complet.

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10 juin 2006

La légende des premières vagues

dsc004141Ta'aroa le Grand avait créé la mer lisse comme un immense bloc de glace, sans rides, sans mouvements. Mais elle s’ennuyait, la mer, car ce n’est pas gai d’être une chose inanimée et figée. La mer décida de voyager et de dépasser ses frontières.

Elle savait que cela lui était défendu. Elle avait droit à la moitié du monde, l’autre moitié appartenait aux pierres, aux arbres et aux hommes. Aussi choisissait-elle les nuits les plus sombres, les plus noires, pour désobéir.

Et elle se mettait à enfler doucement, doucement, sans faire de vagues, pour recouvrir le monde entier. L’eau montait sans vagues à l’assaut de la plage et des rochers, arrachant le sable et les pierres. Et elle engloutissait sans bruit les vallées et les montagnes, avec les maisons des hommes.

dsc0041511Mais sous le sable, il y avait encore du sable. Et derrière la pierre, il y avait encore de la pierre. Et la mer, vaincue, lasse, se retirait chaque matin. Puis chaque soir elle repartait à l’assaut du monde.

Il ne fallait pas donner l’éveil à Ta'aroa le Grand ni aux autres dieux. Elle s’écartait donc soigneusement des lieux de culte et de sacrifice parce qu’ils étaient tapu (interdits et sacrés). Elle passait de chaque côté d’eux et les transformait en îles. Les hommes avaient beau s’inquiéter, les dieux qui ne savaient rien ignoraient leurs plaintes.

Et la mer, peu à peu, agrandissait son domaine.

Arai, debout sur la colline qui surplombait son village, voyait la mer s’approcher, nuit après nuit. Les dieux semblaient dormir. Arai savait que bientôt il n’y aurait plus de vie humaine. Aussi décida-t-il d’arrêter la mer.

dsc004191Il avait observé que la mer semblait éviter soigneusement les lieux tapu. Une nuit, il alla dans le plus proche lieu de culte. Il savait qu’en violant le tapu il risquait sa vie mais il voulait arrêter la mer. Il prit une pierre de l’autel sacré et il lui sembla que la pierre lui brûlait les doigts. Il alla la cacher dans une grotte connue de lui seul et il attendit.

Il attendit la nuit suivante. Quand le soir arriva, il alla chercher cette pierre et s’avança vers la mer. Puis, dissimulé derrière un tronc d’arbre, il enfouit la pierre dans le sable.

La mer bientôt se mit à monter, à avancer sans bruit, pour surprendre les hommes dans leur sommeil. Elle monta, monta, et ne vit pas le piège. D’un coup, elle recouvrit la pierre sacrée. Déjà il était trop tard : cela fit une grande vague et un gros bruit, la pierre était en colère. Ta'aroa, averti, fit éclater sa menace dans un coup de tonnerre qui arrêta la mer.

dsc004181C’est depuis ce temps-là que la mer et l’homme sont toujours en train de se battre. La mer voudrait bien l’engloutir mais, chaque fois qu’elle bouge, elle fait naître une multitude de vagues bruyantes qui sont un signal d’alarme pour les dieux et les hommes. L’homme a alors le temps de construire des digues et la mer a toujours pu être repoussée à temps.

10 juin 2006

La légende des premiers dauphins

Il y a très, très longtemps un homme avait perdu sa femme. Il était seul avec ses six enfants et il passait tout son temps avec eux car ils étaient ce qu’il y avait de plus important dans sa vie.

dsc004201Un jour, il décida d'aller avec eux pêcher dans le lagon.

Ensemble, ils ramassent des pahua (bénitiers), des maoa (gros bigorneaux), des vana (oursins) et ils pêchent quelques poissons, des paihere (carangues), des roï (mérous), des iihi (rougets) et des ume (nasons).

Content de la journée, le père propose un concours de plongée aux enfants : le gagnant aura la plus grosse portion de poe (sorte de confiture de fruit avec du lait de coco) au repas du soir.

Les six enfants plongent ensemble. Le père commence à compter les secondes :

- Hoe, piti, toru, maha, ... (un, deux, trois, quatre,...).

Il est très fier de ses enfants :

- Mes enfants sont les meilleurs, ils sont tous de bons plongeurs !

dsc004171Mais il attend depuis si longtemps qu’ils reviennent qu’il commence à s’inquiéter. Il a maintenant très peur pour ses enfants:

- Hélas ! mes enfants, où êtes vous ? Vous restez trop longtemps sous l’eau !

Et, désespéré, il se jette dans le fond de son bateau. Il pleure : ses enfants sont sûrement noyés. Il se sent mourir de douleur.

Soudain, six animaux qu'il n'a encore jamais vus jaillissent hors de l'eau. Ils font des taviriviri (des vrilles) et ils retombent dans l'eau avec de gros ploufs. Ils nagent autrement que les poissons et viennent respirer de l'air à la surface de la mer. Surtout, ils ont comme un bec avec de grands sourires et ils jouent gaiement sous ses yeux.

dsc004161Brusquement, le père désespéré comprend que ces animaux sont ses propres enfants qui se sont transformés. Ils peuvent maintenant rester sous l'eau de nombreuses minutes car ils sont devenus des animaux marins.

Aujourd'hui encore, leurs descendants se souviennent qu'ils étaient humains auparavant et c’est pourquoi ils aiment jouer avec les humains, rester auprès d'eux, leur donner un peu de joie. Ce sont les dauphins, te mau ouà (les animaux sauteurs). 

10 juin 2006

8 juin 2006, Journée Mondiale de l'Océan

img_0037Fin prêts, mais quelle urgence ! Les enfants ont eu beaucoup de travail du soir jusqu'au bout et nous n'avons pu les mobiliser  sur cette journée que deux jours avant.

Nous avons décidé de reprendre des légendes polynésiennes sur la mer (lire à part). Nous les avons lues ensemble, nous les avons un peu réécrites. Et puis les idées de dessins sont venues. Et mercredi 7 juin à 17h le panneau était terminé. De Vaitiare qui a presque 7  ans à Vaiteatea qui en a 11, notre petite équipe d'illustrateurs a bien travaillé. img_0019

Jeudi 8 juin. Notre panneau est bien en place parmi les animations qu'accueille l'hôtel InterContinental, siège de l'Association Te ma na o te moana, celle qui s'occupe entre autres choses des dauphins sauteurs et des tortues malades. Cécile, Anne, Vi et Nicolas sont à la manoeuvre.

22  enfants de notre centre partent après l'école pour une visite de deux heures.

Première étape: la salle de conférence. Des panneaux explicatifs nous alarment sur la durée de décomposition des horreurs que certains  jettent au lagon :  tout le monde pointe un doigt accusateur sur la méchante bouteille de Coca Cola qui met 450 ans pour disparaître  mais un innocent flacon de shampooing met lui 500 ans ! img_0014

img_0013Anne anime un exposé sur la naissance des tortues. Elle soumet le groupe à une interro orale sur le quizz des tortues (voir mars 2006): trop fastoche !... évidemment, "c'est nous qu'a fait", comme on dit ici.

Avec elle, nous apprenons ensuite que sur 100 oeufs pondus par une tortue, 20 sont infertiles, 20 autres sont mangés par les prédateurs, 35 sont détruits pas l'homme. Restent 25 oeufs qui éclosent. Mais le massacre continue: des petits sont tués, d'autres prennent  les lumières des hommes pour les reflets de la mer (c'est ainsi qu'ils se repèrent) et ne trouvent évidemment jamais la mer, d'autres épuisés se noient. Bref, 5 petits seulement passent le cap du premier jour. C'est bien peu.img_0016

img_0024Seconde étape: l'espace en plein air.  Nous attendent les belles photos aériennes de Yann Arthus-Bertrand : aucun succès auprès des enfants qui préfèrent le jeu d'expression autour des lettres O-C-E-A-N, les séances de photos, la distribution des passeports du Citoyen de l'Océan (chacun a dû se trouver une bonne action à réaliser pour l'obtenir).

img_0049 img_0030 jmo_8_juin_2006__1_(crédit photo ci-contre: C. Gaspard)

Finalement chacun a enfilé le T-shirt commémoratif et la troupe a fondu telle un tsunami sur le buffet de boissons et de gâteaux.

img_0032img_0033

img_00341img_0035

img_0036

(expression libre... ortografe ossi)

(crédit photos: Ph. Faret )

10 mai 2006

Miam ! du uru !

four_tahitien__33_1Le uru est notre pomme de terre: en frites, en chips, en gratin, en purée, tout est possible. Il a un léger goût de châtaigne ou de noisette, selon les gens qui en mangent. Il contient beaucoup de vitamines.

Pour le cuire, le mieux est de le poser sur de la braise. Quand l'écorce est noire, il est cuit. On le pèle. Reste la pulpe, presque blanche. C'est elle qu'on mange.

On peut aussi le cuire à l'eau.

Pour une recette et tout savoir sur le uru.

(Crédit photo: P. Faret - Typique assiette de fête avec du poulet et du porc, du taro, en bas, violet, et du uru, jaune pâle, sur la droite)

9 mai 2006

La Légende du Cocotier

tour_de_moorea__72_Il y a bien longtemps, une grande famine se répandit à travers les îles. Plus rien ne poussait nulle part et les poissons ne se laissaient plus prendre au filet. Bientôt les habitants de l’île de Moorea furent obligés de manger de la terre, cette fameuse terre rouge issue de la lave des anciens volcans. Un grand nombre d’hommes et de femmes finirent par mourir de faim.

Mais un brave guerrier, depuis trop longtemps accablé par les plaintes de ses enfants, décida de parcourir la montagne pour chercher à manger. Il erra longtemps, sans succès... Mais sa ténacité fut récompensée : il découvrit dans un endroit très reculé un gros régime de bananes. Un vrai miracle ! Soulagé, il chargea les bananes sur son épaule amaigrie et rentra au village. Sa peine fut grande quand il trouva tous les membres de sa famille morts de faim.

tour_de_moorea__63_

Il commença à les enterrer. C'est alors qu'il se rendit compte, à sa grande stupeur, que les têtes de ses enfants prenaient racine. Alors il les mit en terre de façon qu’elles continuent à pousser. Des plantes qu’il ne connaissait pas germèrent et grandirent rapidement. Bientôt il constata qu’il s’agissait d’arbres gigantesques aux palmes majestueuses, remplis de gros fruits étranges. Il grimpa au sommet du premier d’entre eux, cueillit une noix, l’ouvrit et en goûta la chair. Excellent ! L’eau que les noix contenaient était rafraîchissante et légèrement sucrée.

De nombreux arbres identiques poussaient déjà autour du village. Bientôt l’île en fut recouverte. Et les survivants cultivèrent avec respect ce cadeau du ciel qu’ils nommèrent tumu haari, le tronc coco, le cocotier, et qui allait tous les nourrir, même lors des grandes famines.

(texte adapté par Tamatea)
(crédit photos: Philippe Faret - en bas: cocoteraie en baie d'Opunohu. On bague les troncs pour empêcher les rats et les crabes d'y monter)

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